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GUERRE ANTI-TERRORISTES AU BURKINA

La hiérarchie, démoralisateur N°1 des troupes

 

Arriérés de primes, arriérés de frais de missions, retenues sur frais de missions, primes et frais de mission impayés, non ravitaillement en vivres, abandons en terrain hostile, insuffisance de matériels, matériels défectueux, non relèvement à temps, absence de renfort en temps de besoin pressant, punitions arbitraires, affectations sanctions, suspensions abusives de salaires, … Le chapelet de leurs misères est long ; très long. Eux, ce sont les soldats burkinabè en guerre contre les groupes terroristes qui endeuillent le pays depuis des années. Dans le mutisme de la réserve qui caractérise leur profession, beaucoup d’entre eux, en plus des affres de la guerre, vivent un véritable cauchemar silencieux lié à leur traitement par certains de leurs supérieurs hiérarchiques. Un cauchemar très préjudiciable, dont on aurait pu faire l’économie si ces individus, tapis dans la chaine de commandement faisaient preuve de moins d’insouciance et de méchanceté gratuite. Des individus que ces malheureux soldats considèrent comme leurs plus grands démoralisateurs. Bamyinga a suivi certains d’entre eux dans leurs tristes itinéraires. Leur récit laisse parfois songeur. Au regard de la spécificité du contexte et de la sensibilité du sujet, nous éviterons certains détails qui pourraient exposer certains acteurs ou profiter à l’ennemi. Les faits contenus dans cet article, premier d’une série de trois à suivre, concernent la région du sahel

« Nous avons été déployés dans cette localité comme détachement, courant 2022. C’était suite au départ des forces de l’ordre (ndlr : police et gendarmerie) du fait de l’insécurité. Les conditions de travail n’étaient pas du tout bonnes. Je peux dire que si le coup d’état de IB n’avait pas eu lieu, on ne parlait plus de nous aujourd’hui. On serait mort depuis. Non pas par balles de l’ennemi mais par la faim. Nous avons fait pratiquement 2 semaines sans rien à manger. Je jure sur la tombe de mon papa qui m’a mis au monde. A un moment donné, c’était des civils, nos voisins qui, lorsqu’ils préparaient, nous servaient un peu à manger. Avant que notre stock ne finisse totalement, nous avons lancé des alertes pour dire que notre stock est en train de finir et que nous n’avons plus rien. Ce que la hiérarchie va nous envoyer comme réponse, lorsque notre chef de détachement a envoyé le message, ce n’est même pas un message pour nous remonter le moral. La réponse a été de nous dire que si nous trouvons qu’on ne fait pas assez pour nous, nous pouvons lever le dispositif.

En disant cela, notre chef hiérarchique immédiat sait bien que nous ne pouvons pas lever, parce qu’il n’y a pas de voie pour quitter la zone. Pour y aller nous avons été héliportés… ». Ainsi parle un membre d’un groupe de FDS récemment rentrés de mission de sécurisation dans la région du Sahel. L’homme visiblement amaigri, mal en point, a insisté pour nous rencontrer. Il dit être bien conscient du devoir de réserve qui s’impose à lui. Mais il dit vouloir se libérer, au regard de la gravité de ce que lui et ses camarades ont vécu et que d’autres continuent de vivre sur le terrain, pendant que le discours officiel tend à peindre un tableau à la limite idyllique quant à l’amélioration des conditions de travail des FDS au front. Il estime aussi qu’il faut enfin crever l’abcès. Car, considère-t-il, c’est l’avenir de tout le pays qui est en jeu. « On ne doit pas continuer de faire semblant. On ne peut pas continuer de faire l’autruche et cacher la vérité au peuple qui risque d’être surpris et mis devant le fait accompli un beau matin », insiste-t-il l’air grave.

Vivre de la pitié de l’action sociale !

Dans la suite de son récit du calvaire vécu, il ajoute que suite à la réponse de la hiérarchie qui s’est montrée totalement apathique face à leur sort, le chef de détachement a été obligé, à un moment donné, d’aller voir le directeur provincial de l’action sociale de la localité. A ce dernier, le chef de détachement a demandé de leur venir en aide, lui et ses hommes, car ils n’ont absolument plus rien à mettre sous la dent. Mais l’intéressé lui aurait fait savoir qu’eux (l’Action sociale, ndlr), ils sont là seulement pour les civils ; pas pour les militaires qui seraient plus avantagés, car leur hiérarchie aurait plus de moyens et de facilités pour les ravitailler. Plus tard, sans doute pris de pitié pour eux, l’homme leur aurait fait parvenir un sac de céréales ; des grains jaunes dont il dit ne pas se rappeler du nom. Ce sont des aliments qu’on donne souvent pour les enfants prématurés, se souvient-il. « Nous avons essayé de tenir avec ça en préparant un seul repas par jour. Mais le seul sac pour plus de la cinquantaine que nous étions, en trois jours c’était déjà fini. Il nous est arrivé de passer des journées entières sans manger. Personnellement, j’ai dû appeler ma femme et des proches à Ouagadougou pour les supplier de m’envoyer du « gari » et du « bassi » avec du sucre. Mais comment faire pour me faire parvenir ça ? Il n’y a pas de route… », raconte-t-il. Selon lui, la localité était sous blocus terroriste depuis des mois. La dotation avec laquelle ils ont quitté Ouagadougou s’est épuisée au bout de quelques jours. Ensuite a commencé leur calvaire.  « Nous sommes restés dans ces conditions épouvantables, dans la faim et la prière, jusqu’à ce que Dieu entende nos prières et nous sauve. Un des nôtres a même piqué une crise de troubles mentaux. Aujourd’hui, il suit des soins en psychiatrie… », précise-t-il.

Vue du plat des fameuses céréales jaunes offertes par l’Action sociale aux soldats en détresse alimentaire au front

Au ministère en charge de la sécurité, on invoque l’indisponibilité de vecteur aériens comme raison expliquant les défaillances dans les ravitaillements et les relèves. Mais au niveau des infortunés soldats, cette explication ne semble pas trop convaincre. Des civils ont pu faire décoller des hélicos de la base aérienne pour ravitailler leurs familles dans des zones inaccessibles. Ils disent en avoir été témoins. Comment cela est-il possible pour de simple civils et cela ne l’est pas pour les institutions de la République ? Se demandent-il ?

Relève impossible !

L’autre gros problème très redouté des soldats en détachement est celui de la relève. Les délais de relève sont très rarement respectés. Après avoir tout fait pour tenir dans des conditions très pénibles, explique-t-il, lorsque la fin de la mission arrive, pour que la hiérarchie fasse venir ceux qui doivent les remplacer afin qu’ils puissent rentrer, ne serait-ce que pour décompresser un tant soit peu, c’est encore la croix et la bannière. Que de rendez-vous manqués. « Cela est d’autant plus pénible et cauchemardesque qu’en pareilles circonstances, vous devenez très vulnérables. Harassés et épuisés, tant physiquement que mentalement, vous n’avez même plus la tête au combat. En cas d’attaque de l’ennemi en ce moment-là, c’est forcément la catastrophe programmée. Et le plus souvent, c’est ce genre de période que l’ennemi choisit pour attaquer », laisse-t-il entendre, désemparé. Dans leurs cas par exemple, explique-t-il, ils étaient partis pour une mission de 6 mois. Mais finalement ils ont fait 8 mois. Cela en dépit du fait, regrette-t-il, qu’à l’avènement du MPSR2, il a été décidé d’harmoniser et fixer la durée des détachements à 4 mois. Après plusieurs rendez-vous manqués il aura fallu attendre début avril 2023, après que Bamyinga.com se soit intéressé à cette situation, pour que les infortunés soient enfin relevés.

Autre élément retenu par les soldats sur le terrain comme preuve des insuffisances de la hiérarchie dans la conduite de ces détachements, notre interlocuteur soutient qu’ils sont partis à cette importante mission sans ordre de mission. Leur ordre de mission dont il présente une copie n’a été établie à titre de régularisation, dit-il, qu’un bon moment après leur arrivée sur place, suite à une réclamation de leur part. Leurs remplaçants aussi serait partis sans ordre de mission. Et il n’en a toujours pas fini avec les récriminations à l’endroit de la hiérarchie : « après notre réquisition courant 2022, nous avons suivi une formation de 2 semaines. En principe, dès la fin de cette formation, nous étions considérés comme étant en mission. Mais ils ne nous ont pas pris en charge à partir de cette date. Après la formation, le départ a été reporté par 2 fois, faute de disponibilité de l’hélico pour nous transporter. Lorsque nous sommes partis finalement, presqu’une semaine après, au moment de la paie, on nous a coupé 5 jours, soi-disant parce que nous ne serions pas partis à la date indiquée. Pourtant, pendant ces cinq jours, il fallait bien vivre. Tout le monde dans le groupe ne venait pas de Ouagadougou. Certains parmi nous venaient de très loin et n’ont pas de domicile à Ouagadougou. Où devraient-ils dormir pendant ce temps ? Comment devraient-ils se nourrir ? », s’interroge-t-il visiblement désabusé.

Rigueur à géométrie variable !

Du côté de la hiérarchie on tente d’inscrire cela au compte d’une certaine rigueur dans la gestion des deniers publics. « La prise en charge commence le jour où le soldat est effectivement déployé sur le terrain », laisse entendre un haut gradé de l’intendance. Mais à la question de savoir comment les éléments venus d’autres régions du pays et n’ayant pas de logis à Ouagadougou, se débrouillent dans ce cas, pour se loger et se nourrir, notre interlocuteur se perd en conjectures. Au-delà de ces frais additionnels, ils ont des salaires ; chacun doit apprendre le sens du sacrifice pour la Nation, a-t-il laissé entendre.

Comble de l’incompréhension, cette volonté de rigueur dans la gestion des deniers publics ne semble pas s’appliquer à tout le monde. En effet, après avoir attendu leur départ effectif sur le terrain avant de les payer, en retranchant les 5 jours de retard chez les membres de ce groupe, la hiérarchie réservera un traitement tout à fait différent aux membres du groupe chargé de les relever. Avant même qu’ils ne partent sur le terrain, ces derniers ont perçu leur prise en charge. Par la suite, leur départ sur le terrain n’a été effectif que plus d’un mois après. C’est dire que ces derniers ont perçu un mois de prise en charge pour une mission qu’ils n’ont jamais effectuée. Quelle est cette rigueur à géométrie variable dans le même corps ? Se demandent confus certains infortunés.

Mais les tensions autour des questions financières entre la hiérarchie et la troupe sont bien plus préoccupantes que cela. Cela est au centre d’une grave crise de confiance entre les deux compartiments de la grande famille FDS. Parfois ce sont plusieurs mois de frais de missions qui ne sont pas payés. Cela en dépit des grognes en sourdine dans la troupe. C’est le cas par exemple avec ces FDS qui assurent la sécurité des installations d’une société minière dans le sahel. La prestation est payée par la société minière à la hiérarchie qui, en retour, verse une partie comme frais de missions aux hommes qui font le travail sur le terrain. Ils sont deux corps de FDS à se retrouver sur ledit site pour en assurer la sécurité. Curieusement, depuis cinq mois, pendant que les éléments de l’un des corps perçoivent régulièrement leur frais de mission, ceux de l’autre ne font que ronger les freins. Ils ont beau interpeller leur hiérarchie, rien n’y fait. On leur répond invariablement que c’est la société minière qui ne verse pas l’argent. Mais comment cela est-il possible ? Comment la même société minière peut-elle contracter avec les deux corps pour le même travail sur le même site et payer régulière l’un, tout en accusant jusqu’à cinq mois d’arriérés pour l’autre ? Contacté par l’équipe de Bamyinga.com, le patron au niveau régional du corps dont les éléments ne sont pas payés affirme effectivement que c’est la mine qui accuse un retard dans le payement des prestations. A Ouagadougou, au sommet du ministère en charge de la sécurité, on répète aussi la même chose.

Sur ces entrefaites, nous nous sommes adressés à la mine. Là-bas, on s’est dit très surpris par une telle information : « …Nous tenons à vous rassurer qu’il n’y a pas d’arriérés de paiement dans le cadre de la collaboration que nous entretenons avec les services de sécurité. (…) Nous mettons de la diligence dans le traitement et le paiement des factures de nos parties prenantes et plus particulièrement celles dont la mission est de garantir notre sécurité », a laissé entendre la mine. Peut-on être plus clair que cela ? Chacun pourra se faire son opinion.

L’armement, l’autre casse-tête !

Depuis plusieurs semaines c’est un véritable chassé-croisé entre la hiérarchie d’un corps de FDS et les hommes de rangs, au sujet d’un détachement à déployer sur un site dans la région du Sahel. Après la formation des éléments sélectionnés, impossible pour ce détachement, pourtant voulu pour parer à un besoin urgent, de se mettre en place. La raison, les éléments refusent catégoriquement ce qu’ils considèrent comme une volonté de les jeter dans la gueule du loup. Après leur formation, expliquent les éléments, la hiérarchie leur a demandé de faire la liste de leurs besoins. Ce qu’ils ont aussitôt fait. Pendant qu’ils s’attendaient à recevoir le matériel pour se mettre en route, c’est plutôt à des injonctions de rallier le lieu de déploiement qu’ils ont eu droit de la part de leur hiérarchie au niveau local. Pendant ce temps, quand ils jettent un coup d’œil sur le matériel en leur possession, c’est la désolation. Que quelques armes rustiques à peine suffisants pour leur nombre, soutiennent-ils.  Pourtant, là où ils doivent être déployés est une zone très dangereuse. Un premier détachement y était et a subi une attaque ayant fait plusieurs morts et le détachement pratiquement rasé, tant la puissance de feu de l’ennemi était nettement supérieure. Comment vouloir redéployer un autre détachement dans des circonstances pareilles sans se donner les moyens nécessaires pour tenir face à un ennemi dont la férocité est bien connue ? Y a-t-il pire insouciance que cela ? s’interroge-t-on dans les rangs des soldats dont le mot d’ordre est sans équivoque : « sans matériel adéquat, nous n’irons pas nous jeter dans la gueule du loup ». Et voilà bientôt un mois que cela dure ; les ultimatums, les menaces et autres scènes d’intimidation de la hiérarchie se succèdent. Mais sans le moindre effet sur les hommes visiblement déterminés à ne pas se laisser faire. Pendant ce temps, l’ennemi avance tranquillement ses pions sur le terrain. Aux dernières nouvelles, il nous est revenu le lundi 24 s’expirait un nième ultimatum qui avait été donné aux éléments pour rejoindre le site. Mais une fois de plus, ils n’ont pas bougé. Finalement, des lettres d’explication leur ont été individuellement adressées pour s’expliquer. Selon certaines indiscrétions, le message restera le même : « nous ne refusons pas d’aller à la mission. Nous demandons juste le strict minimum pour y aller ».

Qui l’eut cru ? Comment comprendre qu’aujourd’hui, l’on en soit toujours à ces questions de matériels et de moyens de subsistance dans l’armée burkinabè sur le terrain ? Et ceci n’est que l’acte 1 de ce dossier sur la galère des soldats sur le terrain. Dans l’acte 2 à suivre, nous irons cette fois-ci dans les Hauts Bassins. Nous verrons comment de ce côté-là aussi, des soldats vivent le martyre dans la terreur de leur hiérarchie ; comment certains sont privés, même de leurs salaires depuis des mois, avant de mettre le cap sur la région l’Est. A suivre.

Par Y. Ladji BAMA

De quoi se reproche ce haut gradé ?

« Qui vous a donné cette information ? ». C’est la question que nous a lancé sèchement ce patron local des FDS au Sahel, lorsque nous l’avons contacté pour comprendre la situation des arriérés de frais de missions de ses hommes. L’homme, visiblement agacé par notre démarche a beaucoup insisté dès l’entame pour que nous lui dévoilions le nom de l’élément du groupe qui nous a informés. Face à son insistance, nous avons dû lui rappeler que le secret des sources est un principe cardinal du journalisme qu’il devrait savoir, avant qu’il ne désarme et ne songe à revenir à l’objet de la démarche.

Mais que veut-il faire avec le nom de notre informateur qu’il réclamait avec tant d’instance ? Certainement en vue de lui infliger une sanction « exemplaire » qui dissuadera à jamais quiconque de s’ouvrir à un journaliste sur ce qui ne va pas au sein de la grande muette ?  N’est-ce pas révolu, ce temps-là ? Assurément. De plus en plus, les hommes dans les rangs ne vont plus subir des situations d’injustice, d’abus et de maltraitance sans mot dire. La seule solution pour y remédier est de travailler à proscrire certaines pratiques rétrogrades dont certains chefs militaires ont du mal à se départir vis-à-vis de leurs subalternes qu’ils considèrent à la limite comme des bêtes de somme parfois.

BYL

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12 commentaires

  1. Le réveil sera douloureux. Si IB ne fait pas attention, ce sont ses semblants de soutiens qui le feront tomber. J’ai l’impression qu’il y’a un sabotage et de l’hypocrisie dans cette lutte contre le terrorisme. Ils camouflent la vérité à IB et menacent ceux qui l’alertent.

    1. Comment peut-on comprendre un tel comportement de la hiérarchie qui refuse de s’inscrire dans la nouvelle dynamique?

  2. Très fière de notre joyaux Bam YINGA.
    L’article est très intéressante et révélateur du quotidien de nos boys sur le terrain.
    J’espère que les nouvelles autorités prendront connaissance des problèmes de nos boys afin d’en trouver des solutions.
    Bon vent à Bam YINGA.
    Y’a tond YINGA làa Bam YINGA Waya 🇧🇫💪🏿.

  3. Un grand merci à l’endroit de l’équipe Bam-yinga pour ce travail. Grace à votre travail nous nous rendons compte que certaines pratiques ont la peau dure chez certains gradés malgré l’état actuel de la lutte contre le terrorisme.
    Ces pratiques sapent la volonté des FDS dans cette lutte et je pense que les renseignements doivent être opérationnels autant pour l’anticipation de l’action de l’ennemi que sur la mise à nu de ces pratiques.
    Encore bravo à l’équipe Bam-yinga✌️

  4. Vu les comportements de certains de cette hiérarchie, tu comprends aisément que les gens ne sont pas pour le moment prêts pour que le terrorisme finisse donc, il faut sapper le moral des soldats sur le terrain et saboter le travail. Qu’est ce que nous voulons au juste pour notre seule chère Patrie le Burkina Faso? Préférer ce que nous gagnons à son détriment?
    GRAND MERCI À BAM YINGA.
    NOUS ATTENDONS IMPATIAMENT LES RÉVÉLATIONS A VENIR.
    MERCI ENCORE.

  5. Vous êtes un digne fils du Faso. Merci pour le combat que vous menez depuis des lustres, celui de la defense des droits des opprimés . Longue vie à vous.

  6. Le pire tant craint risque d’arriver. Où allons-nous avec ces empereurs cachés dans notre armée nationale ? Le Président du Faso doit prendre ses responsabilités à temps, sinon il sera désagréablement surpris.

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