LETTRE DE L’EDITEUR / Ligne éditoriale

Il nous est enfin né ; le bébé que nous attendions de longue date. Il est enfin officiellement né ; ce jour 30 janvier 2023. Son nom ? « BamYinga.com ».

« Bamyinga », comme « pour eux » ou encore « à cause d’eux », en langue nationale moré. Plus qu’un simple nom, « Bamyinga » est tout un serment, tout un engagement.

Vous l’avez donc compris. Bamyinga vient d’abord et avant tout pour EUX.  Il est né à cause d’EUX.

Mais, EUX, c’est qui ? Vous demandez-vous.

Eh bien, EUX, c’est NOUS ; EUX, ce sont tous ces sans nom ; ces sans-voix ; ces oubliés de la société dite moderne ; tous ces laissés-pour-compte.

EUX, ce sont ces pauvres soldats et autres volontaires pour la défense de la patrie qui doivent vivre comme des damnés, comme des parias, au front, pour sauver une patrie en péril, dans laquelle d’autres vivent comme des « pachas », sur leur dos. Eux qui souffrent le martyre au quotidien et n’ont pas droit à la parole pour crier leur désarroi.

EUX, ce sont tous ces travailleurs malmenés, martyrisés sur leur lieu de travail.

Eux, c’est Kayouré, la brave ménagère, la paysanne sans nom de Baskouré. Elle qui refuse de courber l’échine malgré l’âpreté du combat pour la survie dans son Kouritenga natal ; elle dont le labeur nourrit et habille de nombreux citadins, mais qui n’a jamais pu vivre décemment de ce rude labeur et n’a jamais eu voix au chapitre.

Pour que le bien public soit sacré

Eux, c’est Osslè de Ngarpoulou, dans le Sanguié profond. Lui qui croise le fer chaque jour avec ses outils rustiques, dans un environnement des plus hostiles, pour approvisionner la ville en légumes et fruits divers, dont les citadins se gavent. Pendant que lui et les siens sont condamnés à broyer toujours du noir dans leur terroir.

EUX, c’est Yéro, l’inébranlable  éleveur, qui défie au quotidien la rudesse de dame nature avec son bétail dans son Yagha profond, pour ravitailler la ville viande, mais qui ne peut vivre dignement du fruit de son labeur.

EUX, c’est finalement tous ces anonymes, tous ces veuves et orphelins, ces oubliés des bas quartiers et des périphéries des villes et des campagnes du Burkina et d’ailleurs.

BamYinga vient prendre position à leurs côtés. Il vient prendre position pour plus de justice sociale en leur faveur, pour plus de vérité et d’honnêteté dans les relations humaines, pour plus de redevabilité et de vertu dans la gestion de la chose publique qui doit absolument recouvrer son caractère sacré.

Pour une humanité plus humaine

BamYinga vient et se positionne contre le mensonge, la ruse, la triche comme modes de gouvernance. Il vient contre le vol, la cleptomanie au sommet de l’Etat, la corruption, la mal gouvernance sous toutes ses formes.

C’est pourquoi Bamyinga a pris pour prénom, Vérité-Justice. Vérité et justice sont les boussoles qui guideront sa marche tout au long de son parcours.

En somme, BamYinga vient pour une humanité plus humaine.

BamYinga vient aussi pour plus d’équité, d’humanisme et de respect réciproque dans les relations entre les peuples ; dans les relations entre les Nations. Il vient prendre position contre la domination des uns par les autres, contre la néo-colonisation, l’exploitation de l’homme par l’homme ; contre l’impérialisme sous toute ses formes en Afrique et partout dans le monde.

BamYinga vient contre cet ordre social totalement déshumanisant, qui veut que les puissants soient toujours encore plus puissants et les faibles, les pauvres, toujours encore plus faibles et plus pauvres. Cet ordre social impitoyable dans lequel les puissants ont droit de vie et de mort sur les faibles. Cet ordre social qui a fini de déshumaniser l’humanité.

BamYinga, veut rêver d’une Afrique plus unie, plus forte et plus conquérante. Une Afrique avec des dirigeants dévoués à sa cause et non des dirigeants à leurs propres services et au service d’autres causes qui lui sont étrangères.

Assumer pleinement son serment

 Oui, le bébé est ambitieux, trop ambitieux, peut-être même trop prétentieux. Pourrait-on dire. C’est possible. Mais, pour sûr, il n’est pas complexé pour autant. Il entend jouer crânement sa partition malgré un environnement hostile, malgré les embuches qui ne manqueront pas ; il entend assumer pleinement ses ambitions et son serment.

Il demande tout simplement à toutes les bonnes volontés dont les rêves et ambitions coïncident avec les siennes de faire front avec lui. De l’accompagner dans son serment, de l’aider à grandir et à rester aux cotés et au service de tous ceux à qui il veut et peut être utile.

Merci d’accueillir et de bénir votre bébé.

Par Yacouba Ladji BAMA, Editeur.

Post scriptum : A noter que le site est toujours construction, en même temps que l’équipe de son animation qui est aussi en pleine constitution. A ce stade, les manquements ne manqueront pas. Que ce soit au niveau de la forme que du fond. Nous demandons donc l’indulgence et la patience des premiers visiteurs pour les éventuelles insatisfactions qu’ils viendraient à constater. L’équipe travaille d’arrache-pied pour que cet espace atteigne son niveau de construction optimum avec toutes ses fonctionnalités en place, dans les toutes prochaines semaines.

Toutes les suggestions et conseils d’amélioration sont les bienvenues. L’équipe managériale saura apprécier et prêter une oreille attentive afin de faire de Bamyinga un efficace outil de développement au service de tous.